Après la "drôle de guerre", où ni le camp des Alliés (Français et Anglais) ni celui de l’Axe (Allemands et Italiens) n’attaquent, l’armée allemande passe à l’offensive en mettant en oeuvre sa stratégie de "guerre éclair" en s’appuyant sur ses chars d’assaut et ses avions. Elle contourne la Ligne Maginot, passe par la Belgique et écrase l’armée française : c’est la débâcle.

Les civils fuient les zones de combat pour se mettre à l’abri plus au sud : c’est l’exode.

Le 14 juin 1940, les troupes allemandes entrent dans Paris.

Quelques jours plus tard, le chef du gouvernement français, le maréchal Pétain, signe l’armistice : il considère que la France a perdu la guerre.

La France métropolitaine est alors occupée par l’armée allemande dans sa partie nord et dirigée par le gouvernement du maréchal Pétain dans la moitié sud.

Pendant l’occupation de la France par l’armée allemande, le maréchal Pétain et de nombreux français collaborent avec les nazis.
Sur cette photographie, on voit le maréchal Pétain serrer la main d’Adolf Hitler.

L’armée allemande s’installe dans la zone occupée.

Le gouvernement français met en place une milice : une police composée de français volontaires pour aider l’armée allemande. Ils aident l’envahisseur à contrôler le pays et même à appliquer sa politique de déportation.

Les français qui aident l’envahisseur sont appelés les collaborateurs.

Pendant ce temps, une partie de l’armée française de métropole s’est enfuie pour rejoindre les FFL (Forces Françaises Libres) qui n’ont pas obéi aux ordres du maréchal Pétain. Elles s’organisent pour reprendre le combat depuis les colonies françaises en Afrique, en Asie, mais aussi depuis l’Angleterre où est basé le général De Gaulle.

Ces militaires français sont considérés comme des traitres par le gouvernement français de Vichy.

Les civils français qui ont décidé de combattre l’armée allemande sont appelés les résistants. Certains prennent les armes, se cachent dans les forêts et les montagnes. Ils portent le nom de maquisards ou de partisans. Ils formeront plus tard les FFI (Forces Françaises de l’Intérieur).

Ils organisent une guérilla contre l’occupant, protègent les personnes persécutées par les nazis et préparent la libération de la France.

Un des chefs de la résistance française : Jean Moulin

Lorsqu’un résistant était dénoncé puis arrêté par la milice ou les Allemands, il était torturé puis mis à mort.

L’affiche rouge :

Pendant l’occupation de la France par l’armée allemande, de nombreux groupes de résistants continuaient le combat en sabotant le matériel de l’ennemi ainsi qu’en organisant des attentats contre les soldats allemands et les collaborateurs.
Parmi eux, le groupe Manouchian, du nom de son chef Missak Manouchian, était composé de partisans étrangers pour la plupart : polonais, hongrois, italiens, espagnols, arméniens...
23 d’entre eux ont été exécutés par les nazis.

L’armée allemande a organisé une campagne de propagande pour décrédibiliser ces résistants auprès de la population française et favoriser la haine des juifs et des étrangers comme le montre ce tract :

Une affiche présentant ces combattants comme des criminels et des terroristes a été diffusée dans de nombreuses villes de France :

Ces résistants étrangers sont morts en luttant pour la liberté et pour la France, ils sont aujourd’hui considérés comme des héros.

Missak Manouchian a été arrêté par la police militaire allemande en 1943 à Evry. Il a ensuite été torturé puis fusillé.

Un monument en son honneur est érigé à proximité de la gare d’Evry Val de Seine.